Les cellules
dendritiques (DCs, dendritic cells) sont des cellules sentinelles caractérisées
par la présence de PRRs et de longs prolongements cytoplasmiques, rappelant les
dendrites des neurones (dendron, du grec, arbre), pouvant atteindre plus de 1µm
; elles présentent des peptides antigéniques associés aux CMH-II aux TH, ce
sont donc des CPA "professionnelles" (cellule présentatrice d’Ag), et
leur dénomination est selon leur site de localisation dans l’organisme et aussi
selon leur état de différenciation ou d’activation (exemple, cellules de
Langerhans localisées dans l’épiderme). Bien qu'elles ne représentent que 0,5% des
cellules mono-nucléées du sang, les DCs sont trouvées dans tous les organes. Il
s'agit de grandes cellules possédant peu d'organites cytosoliques, mais un
grand nombre de mitochondries. Elles sont douées d’une motilité très élevée.
Les DCs sont subdivisées en deux sous-types, les DCs myéloïdes (mDCs) qui ont
un précurseur commun avec les MΦ et les DCs plasmacytoïdes (pDCs) issues de la
lignée lymphoïde.
Les DCs
immatures séjournent dans des tissus périphériques, et dès qu’elles capturent un
Ag, elles se dirigent vers les ganglions lymphatiques via les vaisseaux
lymphatiques afférents. Devenues matures, elles présentent l’Ag apprêté à des
lymphocytes T naïfs (TH0). En effet, les DCs matures expriment davantage de
molécules de CMH et de co-stimulation (B-7) à même de leur permettre d’exercer
l’activité CPA. Des récepteurs de chimiokines (CCR7) sont également exprimés et
servent à la migration vers les ganglions lymphatiques. L’expression de novo du
CCR7 permet la reconnaissance des chimiokines CCL19 et CCL21 sécrétées dans les
ganglions lymphatiques.